Il était une fois, un couple de bourgeois désirant avoir un enfant plus que tout. Durant plusieurs années, le couple tenta, en vain. Un beau jour d’été, la femme apprit une merveilleuse nouvelle : elle était bel et bien enceinte. Ils furent plus qu’heureux et le mari décida alors de faire appel à un devin pour prédire l’avenir de l’enfant. Malheureusement, la prédiction était loin d’être celle qu’ils attendaient : quelqu’un allait mourir. Le mari refusa de croire le devin, niant en bloque, et rassura sa bien-aimée. Les mois passèrent et le grand jour arriva enfin. Leur bébé, leur chair, leur sang venait de naître, mais comme la prédiction le dit, il mourra. Cela anéantit le couple, et plus particulièrement la mère. Elle avait tant cru en cet enfant, en cette chance. Elle tomba dans une dépression sévère et refusait de sortir, s’isolant dans son château. Le mari, assistant impuissant à ce spectacle, décida de retourner voir le devin pour lui demander conseil. Ce dernier lui annonça que sa femme était de nouveau enceinte. Heureux, il s’empressa de retourner vers sa belle pour lui annoncer la nouvelle. Elle reprit espoir au fil du temps, croyant une fois encore en ce bébé. Un jour, elle aperçut des plantes qui lui faisaient envie dans le jardin de sa voisine, une puissante magicienne. Néanmoins, elle refoulait cette envie, ayant peur des conséquences. Mais plus la jeune femme réprimait cette envie, plus son état de santé se dégradait. Le mari, faisant tout pour essayer de satisfaire sa femme, décida de grimper le mur qui séparait leur propriété de celle de la sorcière afin de cueillir ces fameuses fleurs. La femme se délecta de ces dernières. Seulement, son appétit grandit de jour en jour et le mari dérobait désormais des raiponces chaque soir. Une nuit, la magicienne le prit en fragrant délit. Il tenta de s’expliquer, en vain. Furieuse, elle pensa d’abord à le tuer, mais une idée lui vint. Elle lui fournirait ses fleurs tant que la mère en avait besoin, mais en contrepartie, il devra lui donnera leur enfant. Sans même avoir eut une réponse, elle obligea ensuite l’homme à sortir. Les mois passèrent et enfin la bourgeoise accoucha. C’était une jolie petite fille, qu’ils décidèrent de nommer Raiponce. N’ayant pas oublié le marché qu’elle avait passé avec le mari, la magicienne apparut et prit l’enfant. Durant douze ans, Raiponce fut élevée par cette dernière, mais elle n’était pas dupe. Elle savait bien que celle-ci n’était pas sa mère. Pas plus qu’une grenouille était la mère d’un chien. La blondinette se questionnait, ce que la sorcière ne supportait pas. Elle l’enfermât alors dans une tour. Un beau jour, un prince passa par là et entendit la sorcière appeler Raiponce. Il se cacha, afin d’assister à la scène. En voyant cette magnifique jeune fille, il tomba instantanément amoureux. Il retint alors le code de la sorcière pour pouvoir entrer. Le lendemain, il y retourna et fit ce code, qui fonctionna. Content de son succès, il grimpa en haut de la tour. La bourgeoise le trouvait indéniablement beau, mais restait sur ses gardes. La magicienne lui avait tant de fois parlé de ces hommes attrayant qui prenaient la vertu des plus candides. Mais au fil du temps, elle se rendit compte qu’il était plus que ça, son Emeric. Seulement, maladroite comme tout, la jeune fille annonça qu’un prince venait régulièrement. Folle de rage, la sorcière tendit un piège perfide à Emeric, et Raiponce par la même occasion. Elle attira le prince, se faisant pour la belle, et sous les yeux effarés de Raiponce, lui lança un sort. Il ne pouvait désormais plus faire la différence entre Raiponce et les autres femmes. Fière d’elle, la magicienne exila ensuite les deux jeunes gens à Frozenland.